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Prévention de la torture, traitements cruels dans les lieux de privation de liberté : Amnesty International/Sénégal outille des médecins

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Une trentaine de médecins et de membres des professions médicales en provenance de plusieurs régions du Sénégal bénéficient d’une formation sur la prévention de la torture et autre peine ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Cette formation est organisée par Amnesty International et l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL), en collaboration avec Open Society Foundations Africa.

Selon le président d’Amnesty International/Sénégal, Papa Diène Diop, les médecins et les membres des professions médicales jouent un important rôle « dans la prévention et la répression des crimes de torture. « Oui, la torture est un crime, même si plusieurs États, dont celui du Sénégal, ne la considèrent pas comme telle dans leur législation nationale, sauf dans sa forme aggravée. La torture est interdite en toute circonstance et nul ne peut invoquer des immunités ou un statut officiel pour échapper aux poursuites pour des actes de torture. L’obligation d’enquêter et de poursuivre les auteurs présumés d’actes de torture s’impose à tous les États. Les médecins et les membres des professions médicales établissent les actes médicaux qui permettent de réprimer les crimes de torture et d’accorder des réparations aux victimes ou à leurs ayants droit lorsque celles-ci sont décédées. L’apport de ces spécialistes a toujours été décisif dans la détection et la prise en charge des cas de torture », explique Pape Diène Diop.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Samba Kor Sarr, a assutŕ que l’établissement de certificats médicaux respectant les normes par les médecins et praticiens de la santé est capital à la poursuite judiciaire équitable envers les supposées victimes de tortures et/ou d’actes inhumains ou dégradants. 

« Quand vous avez un problème lié à une déficience dans le respect des droits humains, le magistrat fonctionne avec une science basée sur des preuves. Quand il s’agit de torture, la preuve la plus évidente c’est celle qui est générée par le médecin, qui a un devoir d’évaluer le type, le niveau de torture et en faire un acte remis au magistrat pour qu’il puisse continuer son travail d’analyse. Ce travail nécessite une compétence qui doit ‘être régulièrement mise à niveau, améliorée, du simple fait de la subtilité qu’on constate dans les actes de torture au niveau  des lieux de privation de liberté », a soutenu le Dircab.

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