Le protocole de pêche signé en 2019 entre le Sénégal et l’Union européenne (UE) arrive à échéance. Et, l’UE a décidé de ne pas renouveler ce protocole qui comprenait 14 accords. Elle invoque des “défaillances” dans la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN).
Même si le non-renouvellement de cet accord révéle des enjeux cruciaux pour la souveraineté économique, la gestion des ressources marines et la subsistance de centaines de milliers de Sénégalais, il faut noter que ce protocole d’accord représentait une contribution de 8,5 millions d’euros (environ 5,5 milliards de francs CFA) versée par l’UE. Sans compter les redevances des armateurs européens, majoritairement espagnols et français.
Les experts du secteur déclaraient urbi et orbi que les termes de l’accord étaient défavorables au Sénégal. Cet état de fait poussait les pêcheurs locaux à devenir des passeurs désespérés cherchant à rejoindre l’Europe par les voies maritimes.
En effet, pour de nombreux observateurs et acteurs locaux, cet accord a eu des conséquences néfastes sur les ressources halieutiques et sur la pêche artisanale.
Pour l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, Jean-Marc Pisani, les captures des navires européens représentaient moins de 1 % des prises totales déclarées au Sénégal.
Le député Guy Marius Sagna, s’est d’ailleurs exprimé en ses termes : “Bon débarras et sans regret aux bateaux de l’Union européenne !”.