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Santé : Le ministre dresse un diagnostic peu reluisant de son département et annonce un conseil interministériel

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Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a annoncé la tenue d’un conseil interministériel sur le système de santé en vue d’aller vers les états généraux de la santé. Lors d’une conférence de presse le ministre a dressé un diagnostic peu reluisant de son département. Son face à face avec la presse lui a aussi permis de faire des révélations sur la gestion de ses prédécesseurs.

Il a soulevé l’irrégularité dans la situation des agents de santé du ministère, suite à un contrôle des effectifs réalisé par la Direction de la Solde pour confronter sa base de données à celle du ministère. Ce contrôle, dit-il, a révélé 1 080 agents en situation irrégulière, dont 480 agents présents dans la base de données du ministère, mais non répertoriés au niveau de la solde, et 600 agents actifs dans le fichier de la solde, mais non répertoriés dans la base de données du ministère. Plus de 142 agents ont été retrouvés au niveau des structures de santé.

Ainsi, le ministre révèle que 399 salariés sont payés depuis plus d’une dizaine d’années pour le compte du ministère sans travailler pour celui-ci. “Les dispositions seront prises pour une présentation de ce dossier auprès de l’agent judiciaire de l’État.

Pour plus de visibilité sur le personnel et la masse salariale, un audit est en cours de réalisation” informe le ministre.

Poursuivant son diagnostic, il a mentionné la vétusté des bâtiments, des installations électriques et du système d’assainissement et d’approvisionnement en eau, avec des risques d’incendies et d’infections nosocomiales ainsi que des difficultés d’extension. 

“La plupart de ces structures présentant des dysfonctionnements sont des hôpitaux de niveaux 1, 2 et 3 construits depuis plus de trente ans et ne répondant plus aux normes architecturales et organisationnelles, malgré de nombreuses réhabilitations, notamment les hôpitaux de Saint-Louis, Ndioum, Ourossogui, Tambacounda, Ziguinchor, Kolda, Kaolack, Thiès, Diourbel, Louga, l’hôpital Aristide le Dantec et l’hôpital Général Idrissa Pouye”, informe le Dr Sy.

Pour étayer ses dires, il prend exemple sur les récents incidents d’incendies dans les services de néo-natologie des hôpitaux de Linguère et de Tivaouane qui illustrent les défaillances des installations électriques dans les bâtiments abritant les services médicaux.

“En effet, la qualité du service est intrinsèquement liée à une infrastructure fonctionnelle et conforme aux normes. Cette situation de vétusté est particulièrement préoccupante dans les régions de Thiès, Diourbel et Ziguinchor où respectivement 93 %, 92 % et 87,5 % des infrastructures doivent être réhabilitées”.

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