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dimanche, septembre 8, 2024

Mbour : Le parent d’élève qui avait agressé l’instituteur de sa fille prend un mois sursis

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Accusé d’agression sur l’instituteur de sa fille, B. Sy a été condamné ce mardi à 1 mois de prison avec sursis à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour.

Il est poursuivi pour menace de mort et pour détention d’arme blanche. 

Ce jour-là, l’instituteur S. Ba avait donné trois coups de cravache à son élève qui ne maîtrisait pas sa leçon. Elle sera blessée par les coups. Suffisant pour que son papa sort de ses gonds. 

« J’étais en train de faire des travaux à la maison quand ma fille est arrivée. Je lui ai demandé ce qu’elle venait faire à pareille heure à la maison. Elle m’a dit qu’elle voulait changer ses habits tachés de sang. Je lui ai demandé les raisons, elle m’a répondu que son maître l’avait frappé et qu’elle s’était blessée. Je suis parti en parler avec son maître. On s’est alors disputé. J’avais un couteau, mais ce n’était pas pour le blesser. Je faisais des travaux au moment où j’ai vu ma fille. Je reconnais mon erreur et je demande pardon », explique B. Sy au juge.

L’enseignant dira : « son enfant n’avait pas appris sa leçon, je lui ai donné trois coups de cravache. Il m’a trouvé dans la cour de l’école et m’a demandé si c’est moi qui avais tapé sur sa fille. Je lui ai répondu, oui. Il m’a alors dit j’aurais dû te trouver dans la classe. Je lui ai rétorqué qu’il ne m’avait pas trouvé dans la classe, mais qu’il était en face de moi. Je ne savais pas que j’avais blessé sa fille. C’était la première fois que je levais la main sur elle. J’ai demandé au directeur de l’école si Fatou s’était blessée, car je ne comprenais pas la réaction de son père. Notre directeur m’a répondu qu’effectivement la fille avait été blessée », explique S. Ba.

Pour le juge Dièye les scènes de violences  devraient être bannis dans les écoles. 

« Cela est d’ailleurs interdit. C’est vrai que depuis qu’on a interdit de taper sur les élèves, ils sont devenus plus nuls. Mais peu importe, on interdit de taper sur eux », assure le juge Dièye.

Maitre Abdoulaye Tall, avocat du prévenu invoque la main du diable dans cette affaire qui pouvait ne pas en arriver là. Selon lui, quelqu’un avait filmé la scène où l’on récupérait le couteau entre les mains de B. Sy.

« Quand le procureur a vu la vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, pour parer au pire, il s’est autosaisi. La partie civile vous dit qu’il n’y a pas eu de menaces. 

Si mon client avait un couteau, c’était pour chercher des écorces d’arbre. Il est atteint d’asthme. Et il éprouve beaucoup de peine à respirer dans sa cellule. Si correction il y a c’était dans l’intention de bien faire. Temps que son père est en prison l’enfant restera traumatisé », a défendu Me Tall qui a sollicité le pardon pour son client, ne serait-ce qu’à titre humanitaire.

Finalement, le tribunal l’a condamné à 1 mois de prison assorti du sursis pour détention d’arme blanche. 

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