Encore un meurtre, dira-t-on. Un jeune homme de 26 ans a été assassiné ce mercredi soir dans un quartier populaire de Mbour. Le meurtrier, est déjà entre les mains des autorités qui l'ont arrêté en moins de 24h sur la plage de Mbour. Mais la famille de la victime ne se satisfait pas de cette arrestation. Ils promettent de lui prendre le souffle si jamais il ressort de la prison.
Ilimane Ndiaye, un jeune de 26 ans a été sauvagement assassiné dans la nuit du mercredi au jeudi au quartier Mbour Toucouleur. Le meurtrier, un repris de justice, a été rattrapé dans sa fuite par les éléments de la police de Mbour. Il séjourne actuellement dans les locaux de la brigade de la police centrale de Mbour en attendant que son dossier soit transféré au niveau de la justice. P. N. surnommé Plat, est décrit par les voisins comme celui qui hante le sommeil des habitants dans ce vieux quartier populaire de la capitale de la petite côte. D'ailleurs, les parents de la victime se sont offusqués du fait que certaines personnes fassent des aller-retour entre la prison et la vie libre. Ils promettent de s'en prendre à sa vie si jamais il ressort de prison. « Maintenant, que la justice fasse son travail. Je sais que ce que je dis va sortir, je ne vais pas le cacher. Le mieux pour l'assassin, c'est qu'il soit emprisonné pour le restant de ses jours, mais tôt ou tard, même d'ici à 10 ans, s'il sort de la prison, nous allons lui ôter la vie. Il faut que la justice fasse son travail », a promis la mère de la victime. Bineta Sow explique en effet que « c'est très difficile de voir son enfant tué et que la mère du meurtrier lui dit d'escalader le mur pour s'enfuir. Comme si elle n'était pas une musulmane, de surcroît une voisine. C'est très dur. » Selon Fatou Niang, grand-mère du défunt, « personne dans ce quartier ne vit dans la quiétude à cause de ce garçon. Il est bien connu des voitures des policiers. Il fait des va et vient entre la prison et la rue. Quand il l'a tué, tous mes enfants et les oncles ont couru vers chez lui. Alors, sa mère leur a dit qu'il s'était enfui et qu'ils devaient le poursuivre ». Après des recherches infructueuses durant la nuit du mercredi par les éléments de la police aidés par les membres de la famille de la victime, c'est le lendemain, hier, que l'assassin a été rattrapé sur la plage de Mbour par ses suivants. « On l'a recherché dans la nuit et quelqu'un nous a informés qu'il était derrière le dépôt de charbon. On a informé la police qui est venu chercher sans succès. C'est ce matin, que le grand frère du tueur, qui connaissait où se trouvait son frère, a appelé la police ainsi que mes enfants. On l'a retrouvé à la plage. Quand il a vu mon fils, il a pris la poudre d'escampette. Il l'a poursuivi et l'a fauché. C'est comme ça que la police s'en est saisie. Sinon mon fils allait lui faire du mal », raconte Fatou Niang, grand-mère de Ilimane Ndiaye.
Revenant sur les faits, elle fait le récit de la scène d'horreur : « le drame s'est passé dans notre quartier. Hier soir, j'avais un malade et j'étais avec lui à l'hôpital que j'ai quitté à minuit moins cinq. Lorsque je me préparais à me mettre au lit, il était minuit 18. Un peu après cela, le fils de ma coépouse est venu me cueillir de mon lit pour m'intimer de sortir parce qu'on aurait poignardé Ilimane. Je lui ai demandé ce que Ilimane venait faire ici à pareille heure, il a dit : " il m'attendait dans la rue, quand je suis sorti j'ai trouvé Plat lui demander ce qu'il faisait en ces lieux. Il lui a répondu : "j'attends Aziz". C'est ainsi qu'il a commencé à l'insulter et il s'en est suivi une bataille. C'est là qu'il a sorti une paire de ciseaux qu'il a utilisé pour le tuer ». Un peu plus tôt, Ilimane Ndiaye était sorti de chez lui sur permission de sa maman pour aller chez sa grand-mère. « Il a quitté la maison vers 18h en taquinant sa belle-sœur lui disant de bien préparer le dîner à son retour. Quand je lui ai demandé où il allait, il m'a dit qu'il partait chez sa grand-mère mais qu'il reviendrait bientôt. Alors, je me suis couchée. Mais, je ne pouvais pas dormir », balbutie la maman éplorée malheureuse d'avoir perdu un enfant à la fleur de l'âge du fait d'un repris de justice. « Il n'avait aucun problème. Il était une personne qui avait beaucoup d'empathie. Il peut perdre toute une journée pour rendre services à un enfant. Il aimait également les beaux habits. A chaque fois qu'on lui donne un mandat de 5000f, à son retour il me donne les 4000. Quand je lui demande à quoi vont te servir les 1000f, il répond que ça va se multiplier. Il avait beaucoup d'humour aussi. Je n'ai jamais vu sa bagarre ni dans la maison ni dans les rues. Il ne levait même pas les yeux » décrit Bineta Sow.
Pour le moment, le corps sans vie d'Ilimane est à l'hôpital de Thierno Mansour Barro de Grand Mbour pour les besoin de l'autopsie. Le meurtrier séjourne dans les locaux de la brigade de la police centrale de Mbour.