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vendredi, novembre 22, 2024

Secteur pétrolier – Annonce du Premier baril sénégalais : Legs Africa demande que les acquis soient sécurisés.

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L’annonce, cette semaine, de l’exploitation du premier baril de Pétrole au Sénégal a créé une joie immense chez beaucoup de citoyens sénégalais. Sans tomber dans l’euphorie populaire, Legs Africa tire la sonnette d’alarme et demande la capitalisation des acquis.IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)C’est à travers un communiqué de presse que l’ONG Legs Africa a voulu prendre de l’avance sur l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. En effet, en début de semaine, l’information a été donnée que le Sénégal venait de puiser son premier baril de pétrole. Cela a plongé plus d’une sénégalais dans une liesse euphorique. Dès lors, Legs Africa a rendu public un document dans lequel il demande à « sécuriser les acquis du Sénégal et améliorer la gouvernance démocratique du secteur des hydrocarbures au profit du peuple sénégalais ». En effet, lit-on dans la note écrite, « à travers le projet Sangomar, le Sénégal a démarré sa production de pétrole avec le first oil tiré ce mardi 11 juin 2024. Cet événement inédit intervient exactement 10 ans après l’annonce de la découverte faite en mai 2014 par l’explorateur britannique Cairn Energy et 60 ans après l’ouverture de la société africaine de raffinage (SAR) en janvier 1964″.Sur cette lancée, souligné Elimane Haby Kane signataire du communiqué,  » après cette annonce de la compagnie Woodside qui a repris le projet en cours en tant qu’opérateur principal (82%), avec Petrosen(18%) qui représente l’Etat du Sénégal dans le consortium, LEGS- Africa attend une information exhaustive et précise de la part du gouvernement sur la quantité effective de production journalière et les dispositions mises en place pour un contrôle efficace de la production et des coûts de production ».Il rappelle que selon les termes du contrat de partage de production(CPP) et la décision finale d’investissement signée en janvier 2020, « ces derniers estimés entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars américains par l’opérateur Woodside ont un impact majeur sur la part de production et la rente directe que peut attendre le peuple Sénégalais de ce projet ». Dans la même dynamique, M. Kane rappelé au gouvernement « son devoir d’informer les citoyens sur la stratégie nationale définie pour l’utilisation de la part de production de la partie nationale, les conditions de raffinage et de stockage du pétrole et les moyens de transport de la production du site offshore vers le continent, les dispositifs sécuritaires et surtout la gestion des risques d’impact environnemental et social ».Par conséquent, Elimane Haby Kane estime que le gouvernement a le devoir « d’informer le peuple sénégalais, à qui appartiennent les ressources naturelles, sur la nouvelle stratégie d’approvisionnement en hydrocarbures, précisément sur la contribution du projet Sangomar dans la gestion des importations des produits pétroliers et la réduction des coûts de l’énergie pour les consommateurs ». Enfin, LEGS-Africa invite le Président de la République à une gouvernance démocratique inclusive des ressources naturelles, « particulièrement du pétrole et du gaz en procédant à une réforme immédiate du cadre institutionnel avec la création d’un Conseil Supérieur d’Orientation et de Veille sur l’Intérêt National dans l’exploitation des hydrocarbures, à la place du Conseil d’Orientation Stratégique mis en place depuis Octobre 2016 ». Pour ce faire, il soutient l’implication des organisations de la société civile (OSC), des communautés riveraines, des opérateurs et d’autres acteurs économiques et sociaux à côté du gouvernement, du parlement et d’autres institutions républicaines, ainsi que les Collectivités territoriales permettra une gouvernance efficace des ressources et la prise en charge effective des attentes et droits des citoyens et communautés.

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