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lundi, mai 19, 2025

Trois hommes jugés pour le vol d’un véhicule à Touba : un scénario digne d’un film

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La chambre criminelle de Mbour a examiné, ce vendredi, une affaire rocambolesque impliquant trois hommes accusés d’avoir volé un véhicule Peugeot au détriment d’un chauffeur, Galass Diop. Les prévenus, Pape Faye (35 ans), Ibrahima Sow alias “Baye” (37 ans) et Mayib Guèye (26 ans), sont soupçonnés d’avoir orchestré ce vol avec préméditation, depuis Mbour jusqu’à Touba.

Selon l’acte d’accusation, les faits remontent à une virée soigneusement planifiée. Après avoir loué un véhicule à Touba, Mayib Guèye aurait embarqué le chauffeur pour un trajet inconnu. En cours de route, ils auraient été rejoints par Pape Faye et Ibrahima Sow. Le trio aurait alors neutralisé le chauffeur, qu’ils auraient placé dans un sac de foin avant de l’abandonner à l’héliport de Touba, selon le parquet.

Les trois hommes auraient ensuite pris la fuite à bord du véhicule volé, avant d’être arrêtés alors qu’ils tentaient de le revendre.

Des versions divergentes à la barre
À l’audience, les accusés ont présenté une version beaucoup plus édulcorée des faits. “Nous lui avons simplement demandé de descendre du véhicule. Il n’y a eu ni violence, ni sac de foin”, a affirmé Pape Faye, désigné comme le cerveau de l’opération.

Même son de cloche chez Ibrahima Sow, qui a reconnu sa participation tout en minimisant la gravité de l’acte. “Il est descendu sans résistance. Nous ne l’avons pas brutalisé”, a-t-il déclaré. Il a expliqué son geste comme une tentative d’aider son ami Mayib Guèye, alors sans emploi et en grande précarité.

Le parquet requiert 20 ans de réclusion
Malgré les dénégations des accusés, le parquet est resté ferme dans ses réquisitions. “Ce vol a été minutieusement préparé. L’intention de nuire est manifeste. Il s’agit d’un acte d’une extrême gravité”, a déclaré le procureur, avant de requérir 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre des trois hommes.

La défense plaide la clémence
La défense, de son côté, a plaidé pour une requalification des faits. Me Khadim Cissé, avocat de Mayib Guèye, a souligné la jeunesse de son client au moment des faits : “Il n’avait que 23 ans, était sans emploi et vulnérable. Il s’est laissé entraîner.”
Me Rama Ba a quant à elle contesté l’existence de violences, rappelant l’absence de preuves matérielles : “Rien ne prouve que le chauffeur a été mis dans un sac. Peut-être a-t-il cédé sous la peur, mais sans agression physique.”
Enfin, Me Deh a appelé à la clémence du tribunal, évoquant des regrets sincères et une faute de jeunesse.

Le verdict est attendu le 20 juin prochain.

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