Les prix des produits à l’importation ont connu une flambée notable au mois de mars 2025, selon la dernière note publiée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). En variation mensuelle, ils ont bondi de 3,6 % par rapport au mois précédent, sous l’effet de hausses significatives dans plusieurs catégories de produits.
Parmi les principaux moteurs de cette augmentation figurent les produits minéraux, qui ont contribué à hauteur de 1,7 point de pourcentage, suivis des produits des industries chimiques (+0,6 point), des machines et appareils (+0,5), des produits des industries alimentaires (+0,2) et des matériels de transport (+0,2).
Cependant, en comparaison au premier trimestre de 2024, les prix à l’importation affichent une baisse de 1,1 % sur les trois premiers mois de l’année 2025. Cette évolution masque une forte disparité entre les types de produits. Ainsi, les produits sous-jacents à l’importation ont vu leurs prix augmenter de 3,9 % sur un an, tandis que les produits volatils ont enregistré une chute spectaculaire de 13,0 %.
Du côté des produits exportés, la hausse est plus modérée. En mars 2025, les prix à l’exportation ont progressé de 1,1 % par rapport à février, soutenus principalement par les produits minéraux (+0,6 point), les animaux vivants et produits du règne animal (+0,4) et les produits du règne végétal (+0,2). Cette tendance haussière a toutefois été atténuée par le recul des prix des produits des industries alimentaires et des chaussures et coiffures, chacun pesant à hauteur de -0,1 point.
Sur une base annuelle, les prix des produits exportés augmentent de 4,0 % entre mars 2024 et mars 2025. Dans le détail, les produits sous-jacents à l’exportation ont progressé de 4,6 %, tandis que les produits volatils ont reculé de 2,6 %.
Pour le premier trimestre 2025, les prix moyens des exportations s’inscrivent en hausse de 3,0 % par rapport à la même période en 2024. Cette évolution est marquée par une hausse de 3,4 % des produits sous-jacents et une baisse de 1,9 % des produits volatils.
Ces fluctuations traduisent une conjoncture internationale encore instable, marquée par des tensions sur les marchés des matières premières et une volatilité persistante des prix, particulièrement dans les secteurs énergétiques et agricoles.
