Le 19 mars 2024 à Diam Welly, un village de Koumpentoum (Tamba), H. Sow avait ôté la vie à son épouse, A. Bâ, dans des conditions effroyables. Le berger de 23 ans l’avait étranglée jusqu’à ce que mort s’en suive. Et pour maquiller son crime, il traîne la dépouille jusqu’à un arbre où couvait un feu, la démembre et jette les parties dans les braises qu’il a attisées avec du bois mort et des herbes sèches. Il attendra que le corps soit complètement calciné avant de rentrer chez lui.
H. Sow a été jugé ce lundi 12 mai devant la Chambre criminelle de Tamba. Le drame serait partie d’une banale dispute. Revenu de pâturage, le berger demande à son épouse de l’eau pour se désaltérer. Cette dernière l’ignore et se rend à la brousse à la quête de bois mort.
Furieux, l’époux la poursuit. Il demande des explications, mais essuie une pluie d’insultes. Le couple en vient aux mains. C’est ainsi que H. Sow étrangle A. Bâ, qui meurt sur le coup. Le certificat de genre de mort indique que «la victime a été tuée par strangulation d’où la protrusion de la langue». A la barre, rapporte L’Observateur, le prévenu a déclaré ignorer les raisons qui l’ont poussé à tuer sa femme. Le procureur de Tamba, Aliou Dia, a requalifié les faits de meurtre en assassinat et requis la réclusion criminelle à perpétuité.
«Les avocats de la défense sont d’avis que la place de leur client n’est pas en prison, mais en centre psychiatrique. À titre subsidiaire, ils ont sollicité l’acquittement au bénéfice du doute», rapporte le journal du Groupe futurs médias. Qui informe que la chambre criminelle rend son verdict le 30 mai.
