Près de 34 000 filles âgées de 7 à 18 ans ont été victimes de violences basées sur le genre. Ces chiffres sont ressortis d’une étude menée au Sénégal, dans le cadre du projet SANSAS « sunu wergu yaram sunu yite » (Santé de la reproduction des adolescents et jeunes du Sénégal).
« L’étude a ressorti des chiffres assez alarmants et inquiétants. C’est dans ce sens que le projet Ecopop a développé un plan de plaidoyer pour sensibiliser les autorités sur ce phénomène. Mais également sur l’accès au droit de la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Cela ne doit plus rester tabou ; il faut qu’on libère la parole. Nous menons des activités en milieu scolaire pour faire de la prévention. Il y a aussi des plaidoyers pour que les jeunes accèdent aux instances de décision dans le cadre des systèmes de santé », explique Lamine Sow, responsable du projet Solthis et SANSAS qui regroupe le consortium Equipop, Enda Santé, LARTES et RAES.
Un panel sur la prise en charge des cas d’exploitations sexuelles a été organisé à Nguekhokh. Les jeunes de la localité ont rédigé un mémorandum dans lequel ils invitent leur municipalité à les accompagner à ouvrir un espace ado qui pourrait permettre de prendre en charge leurs besoins. Une demande à laquelle Nogaye Seck Ciss, première adjointe au maire de Nguekhokh, a répondu favorablement.
Le projet SANSAS « sunu wergu yaram sunu yite » (Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes du Sénégal) vise à améliorer l’accès au DSSR des adolescents et des jeunes, à travers un accès à des services de santé de qualité et adaptés ainsi qu’à une éducation en matière de santé reproductive. Il vise aussi à diminuer les inégalités de genre et les violences qui en découlent.
Dans le cadre de l’exécution et de la mise en œuvre du projet, dont Solthis est le chef de file, le projet couvre 10 communes du département de Mbour et 10 communes réparties dans les trois départements de Sédhiou. Il est mis en œuvre depuis 2021 pour quatre ans.