L’APR est en train de se disloquer dans le département de Mbour. Après l’annonce de la création du nouveau parti de Cheikh Issa Sall qui a défrayé les chroniques avant-hier, le Maire de la commune de Malicounda a lancé officiellement son nouveau mouvement politique hier. Il compte présenter une liste aux prochaines législatives.
C’est une vraie cacophonie dans les rangs de l’Alliance Pour la République dans le département de Mbour. Hier, c’est un autre gros bonnet de l’APR qui a signé l’acte de naissance d’un nouveau mouvement politique qu’il a créé. Il s’agit du maire de la commune de Malicounda Maguette Sène qui a lancé officiellement le mouvement ’’La Marche des Territoire/Anddu nawlé’’. D’ailleurs, c’est avec ce nouveau-né qu’il va aller aux législatives prochaines même s’il dit rester toujours dans les rangs de l’APR. Dans ce sens, renseigne-t-il, « « LA MARCHE DES TERRITOIRES/ANDU NAWLÉ » s’engage à porter haut et fort la voix des acteurs territoriaux au sein de l’Assemblée nationale. Notre objectif est de garantir que chaque territoire ait les moyens de son développement, et qu’ensemble, nous construisions un Sénégal plus juste, plus inclusif et plus prospère ».
Il précise, « La vision et les problématiques portées par le Mouvement « LA MARCHE DES TERRITOIRES/ANDU NAWLÉ » transcendent l’appartenance partisane propre aux partis politiques. Nous croyons fermement que l’avenir du Sénégal repose sur une approche inclusive et transpartisane, où l’intérêt supérieur du territoire prime sur toute autre considération politique ». Pour l’ex DG du COUD, face aux défis liés à la décentralisation au Sénégal, « il devient impératif de repenser les approches actuelles. Malgré les avancées, la réduction des inégalités territoriales demeure un objectif encore lointain. C’est dans ce contexte que « LA MARCHE DES TERRITOIRES/ANDU NAWLÉ » aspire à offrir aux acteurs des territoires une place légitime au sein de l’hémicycle, là où se décident les politiques influençant le quotidien de millions de Sénégalais ».
De ce fait, l’édile de la commune de Malicounda assure que ses convictions qui sont basées sur les réalités palpables dont il peut citer les limites de la décentralisation actuelle. En effet, « les politiques actuelles peinent à corriger les déséquilibres dans le développement territorial. Il est nécessaire de redéfinir ces objectifs pour réellement atteindre une réduction des inégalités », soutient-il. Ensuite, Maguette Sène ajoute qu’il faut mettre en avant l’importance d’une décentralisation intégrant les défis contemporains dans la mesure où, « les élus locaux doivent bénéficier d’une protection adéquate pour exercer pleinement leurs fonctions. De plus, il est crucial d’assurer l’accès universel aux services sociaux de base, de promouvoir la souveraineté alimentaire, de valoriser les ressources naturelles, et de stimuler l’industrialisation dans les territoires ».
A l’en croire, aucun pays ne peut prétendre à un développement véritable sans tenir compte de ses territoires. « Le local est l’échelle la plus pertinente pour la mise en œuvre d’actions de développement durable et inclusif ». De surcroît, poursuit-il, « il est essentiel de produire des évidences et de capitaliser les expériences endogènes de développement. La collaboration avec les acteurs non étatiques est aussi une condition sine qua non pour la réussite de ce processus ». Conscient que les territoires sont le socle de la territorialisation des politiques publiques, il estime que « les territoires jouent un rôle central dans la réception et l’implémentation des politiques publiques. Ils doivent donc être au cœur des décisions qui orienteront le futur du pays ». C’est pour cette raison qu’il rappelle la nécessité d’une forte participation des élus locaux à la prochaine législature, car ils sont les porte-voix des réalités locales et ’importance d’une répartition équitable des ressources financières au profit des territoires, pour assurer un développement harmonieux et inclusif.
