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lundi, septembre 16, 2024

Limites de propriété : La population de Nguarigne alerte les autorités sur le grignotage de 500 m de leurs terres

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Au village de Ngarigne, la population alerte et interpelle le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son premier ministre Ousmane Sonko sur l’accaparement de leurs terres. Il dénonce le grignotage de 500 m de leurs terres.

« Nous avons des problèmes  de limitation. Notre village fait partie de la commune de Sindia qui a été délimité avec les communes voisines comme Ngaparou et Somone. Malheureusement, on a vu, ces derniers jours, que la commune de Ngaparou a avancé de 500 m pour installer leur guichet de collecte de taxe municipale et en y installant un panneau de bienvenue à Ngaparou. Nous avons donc décidé d’alerter les autorités afin que des mesures soient prises pour que les limites soient respectées par les autres communes », dénonce Abdourahmane Diarra, président du Comité villageois pour le développement de Nguarigne.

En guise de contestation, il affirme qu’ils ont eux aussi installé un panneau de Ngarigne. « Cet empiétement que la commune de Ngaparou a fait est révoltant parce que les enjeux aujourd’hui sont le foncier.

L’Anat avait fixé les limites en présence du chef de village de Ngarigne, Bocar Sadji, ancien maire de Somone, Modou Mbengue et le sous-préfet Ibrahima Ndiaye. On s’est levé et on a  malheureusement constaté qu’ils ont violé les limites qui ont été fixées. Lorsque nous avons constaté que la commune de Ngaparou a outrepassé ses prérogatives, nous avons écrit aux autorités en commençant par Thierno Diagne qui est notre maire, nous avons écrit à Mamadou Mbengue le maire de Ngaparou, à l’ancien et au nouveau sous-préfet lorsque la commune de Ngaparou a installé le panneau de bienvenue pour qu’ils prennent leurs responsabilités en faisant respecter les limites. Mais jusqu’à présent il n’y aucune autorité qui a répondu à nos sollicitations », s’est-il désolé.

Il ajoute : « La gestion des frontières entre les communes n’est pas de la compétence des communes, car n’étant pas une compétence transférée. C’est l‘État, à travers l’Anat, qui s’en charge. Donc aucune commune n’a le droit de violer les règles fixées par l’État. Si les procédures administratives et judiciaires sont épuisées et que l’État ne prend pas ses responsabilités, nous n’aurons d’autre choix que de faire face », prévient-il. 

Latyr Sadji, vice-président du comité  villageois, interpelle les autorités publiques. À défaut, ils seront obligés de résoudre eux-mêmes ce problème.  « Le maire devait être devant pour mettre fin à cela, mais à défaut nous la population nous pouvons mener ce combat. Il est inacceptable qu’une commune vienne fixer ses limites en empiétant sur les terres de l’autre collectivité locale. Le malheur dans tout cela on nous dit que le maire est parvenu à avoir la signature des services concernés.  Nous avons rencontré le deuxième adjoint au maire de la ville de Somone qui nous a montré un document de huit signataires. Comment est-il possible que la Somone puisse avoir un lotissement sur un site illégal ? Ce combat ne fait que commencer. Nous interpellons le président Diomaye, son Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre des collectivités locales Bala Moussa Fofana pour que ce problème soit réglé définitivement ».

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